Je réponds aux questions santé des lecteurs de La Voce sous mon pseudonyme de journaliste (Franco Berneri-Croce)
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Angoisse – Transhumanisme
La Voce mars-avril 2023
Angoisse et transhumanisme : des mots que l'on emploie souvent sans bien en connaître le sens
Lorsque j'ai écrit cet article, je ne me suis pas bien rendu compte que le premier terme à savoir l'angoisse pouvait être consécutif au second à savoir le transhumanisme.
Quelle est la différence entre angoisse et dépression ?
Tous deux ont trait à un mal-être psychologique. On peut être angoissé sans être déprimé. L’angoisse vient du latin angustia qui signifie serrement, étroitesse, constriction. On retrouve cette racine dans le mot angine où la gorge est serrée ou dans l’angor où la poitrine est serrée et comme dans un étau. Dans l’angoisse la gorge est serrée et il existe aussi un sentiment d’oppression. Par exemple, quelqu’un de claustrophobe ressentira un sentiment d’angoisse dans un ascenseur par exemple. Mais il n’y a pas toujours une cause bien définie. On peut être angoissée face à l’avenir.
Pour la dépression, il s’agit davantage d’une maladie qui associe tristesse, idées noires, manque d’allant, impression que tout est voué à l’échec. Il y a souvent une cause extérieure, mais certaines sont déprimées sans bien savoir pourquoi. La dépression est souvent associée à l’angoisse.
Qu’est-ce que le transhumanisme ?
Le transhumanisme procède d’une idée que l’homme peut être amélioré grâce à la technique, à la biologie, voire grâce à l’intelligence artificielle. Certes, cette idée est louable lorsqu’il existe un handicap qui empêche l’être humain d’accomplir certaines actions. En revanche, considérer que l’être humain est constitutionnellement imparfait et qu’il est du devoir de l’homme de s’améliorer de façon artificielle peut devenir discutable. Qui doit-on améliorer ? Dans quel but ? S’agit-il de créer un post-humain ? Si oui, quel sera son rôle ? Va-t-on vers l’immortalité ? Pour qui ? Quelles en seront les conséquences ? Peut-on l’utiliser pour amoindrir l’homme et diminuer la population ?
On voit que la question n’est pas simple. En tout cas, un mouvement se reconnaît de cette idéologie et les membres ne sont ni les plus pauvres ni ceux qui ont le moins de pouvoir…